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Histoire

CHARLOTTE CORDAY : UNE FEMME DE LA RÉVOLUTION

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Marie-Anne-Charlotte de Corday d'Armont

1768 - 1793

 

LA FERME DU RONCERAY

 

C'est dans la ferme du Ronceray, que Marie-Anne-Charlotte de Corday d'Armont voit le jour le 27 juillet 1768. Avant 1789, Le Roncelay faisait partie de la paroisse des Lignerits (orthographié aussi Ligneries), généralité d'Alençon, diocèse de Sées. De 1789 à 1813, la paroisse des Lignerits devient une commune à part entière, mais en 1813, le lieu-dit "Le Ronceray" est rattaché à la commune des Champeaux (61120), canton de Vimoutiers.

 

LA FERME DE LA MOTTE
 
 
RESUME HISTORIQUE
 
 
 

Cette ferme est située au lieu-dit Ferme de la Motte, commune de « Courtonne-les-Deux-Eglises » dans le département du Calvados (14290). Cette commune fait partie du canton d'Orbec, arrondissement de Lisieux, communauté de communes de Lisieux Pays d'Auge. Par arrêté du 11 septembre 1972, elle est issue de la fusion des communes de Courtonne-la-Ville et de Saint-Paul-de-Courtonne. Auparavant, par ordonnance du 20 octobre 1824, Saint-Paul-de-Courtonne avait absorbé Livet.C'est dans la paroisse de Saint-Paul-de-Courtonne que Jacques-Adrien de Corday, seigneur de Launay-Cauvigny (le grand-père de Charlotte), épousa le 29 août 1729 Marie-Renée-Adélaide De Belleau de la Motte. Cette dame De Belleau de la Motte avait hérité par ses oncles du fief d'Armont. C'est ainsi que le père de Charlotte prit lors de son mariage en 1764 le titre d'Armont qui était disponible. Située loin de Ménil-Imbert, nous ne savons pas si cette ferme a reçu la visite de Charlotte Corday.

 

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Ferme de la motte à Courtonne les deux églises

 

RESUME  DE  SA  VIE

 

 

En Normandie


Née le 27 juillet 1768 dans la ferme du Ronceray, paroisse des Lignerits, diocèse de Séez, morte à Paris le 17 juillet 1793, Marie Anne Charlotte de Corday d'Armont, arrière petite-fille de Corneille, est issue d'une famille de petite noblesse désargentée.
Elle passe sa petite enfance à la ferme du Ronceray, puis à la ferme des Bois (paroisse du Ménil-Imbert). En 1774, après la mort de sa soeur, son oncle, curé de Vicques en 1777, devient son tuteur, lui apprend à lire et à écrire, lui fait découvrir les tragédies de leur aïeul Corneille, lui donne une bonne éducation.
En 1776, ayant des affaires à régler à Caen, son père emmène sa famille sur la butte de la paroisse St-Gilles. Suite à la mort de la mère de Charlotte en 1782, et ne pouvant plus subvenir aux besoins de la famille, son père réussit à la mettre en pension avec sa petite soeur au couvent de l'Abbaye-Ste-Trinité de Caen.
Elle se familiarise avec les auteurs de l'Antiquité grecs et romains, lit Plutarque et Rousseau et s'enthousiasme pour les idées nouvelles. La Révolution fermant les couvents, en 1790 Charlotte et sa soeur repartent vivre chez leur père au Ménil-Imbert. En juin 1791, Charlotte revient seule à Caen pour être hébergée chez une cousine, Mme Coustellier de Bretteville, 148 rue St-Jean.
Elle s'intéresse à la politique, indignée des outrances de Marat, le « massacreur de septembre » 1792. Elle lui reproche de pousser à la guerre civile. Les déclarations de ce dernier réclamant de plus en plus de cadavres exaspèrent Charlotte Corday. De plus elle apprend le supplice de l'abbé Gombault confesseur de sa famille, décapité le 5 avril 1793.
Fin juin et début juillet, 3 fois accompagnée par le domestique de sa cousine, elle rend visite aux députés girondins proscrits, réfugiés à Caen dans l'hôtel de l'Intendance. Elle choisit Barbaroux comme interlocuteur et s'enthousiasme pour l'ardeur des Caennais à s'enrôler et aller délivrer Paris des « anarchistes ». Le dimanche 7 juillet, une parade sur le Cours-la-Reine amenait à espérer un engagement de 3000 personnes dans l'armée des fédéralistes. Il n'y en eu que 17. Ne pouvant plus compter sur les hommes, sa décision est prise, elle doit tuer Marat, ce fou sanguinaire.
Personne ne connait son intention. Pour ne pas se trahir, elle envoie une lettre à son père lui indiquant son désir d'aller vivre en Angleterre.
Le mardi 9 juillet 1793 à 14 heures, munie d'un passeport et d'une somme d'argent importante, elle prend la diligence pour Paris. Après une nuit passée à Lisieux, elle reprend la route, change de diligence à Evreux pour rouler toute la nuit. Elle quitte définitivement sa Normandie natale.

 

 

 

A Paris


Le jeudi 11 juillet vers midi, elle arrive à Paris, rue des Victoires Nationales, et trouve une chambre à l'hôtel de la Providence, 19 rue des Vieux-Augustins.
Elle apprend que Marat, malade, ne siège plus à la Convention.
Le vendredi 12, elle rédige "Adresse aux Français amis des lois et de la paix".
Le samedi 13, à 8 heures, elle achète un couteau de 40 sols au Palais-Royal, se fait conduire chez Marat, 30 rue des Cordeliers, mais n'est pas reçue. Elle y retourne quelque temps plus tard sans plus de succès. Le soir à 19 heures, elle se représente de nouveau et hausse la voix. Dans son bain, Marat l'entend et autorise son entrée, elle apporte des nouvelles du Calvados, donne les noms des députés girondins présents à Caen mais quand Marat lui dit qu'ils seront guillotinés, elle lui plonge son couteau dans le coeur.
Immobilisée par les amis de Marat, auxquels elle n'oppose aucune résistance, elle est interrogée une première fois sur place par le commissaire de police Jacques-Philibert Guellard. Elle est ensuite transférée à la prison de l'Abbaye.
Le 14 et le 15 juillet, pas d'interrogatoire, elle commence la rédaction de sa lettre à Barbaroux.
Le 16 juillet elle est conduite au Palais de Justice et comparaît devant le Tribunal révolutionnaire. Après s'être informé de l'identité et de l'âge de Charlotte, le président Montané lui demande qui est son défenseur. Charlotte Corday propose qu'un de ses amis Louis-Gustave Doulcet de Pontécoulant la défende. Ce dernier ne sera pas prévenu à temps.
Le soir, elle est incarcérée dans la prison de la Conciergerie où elle va terminer sa lettre à Barbaroux et rédiger une lettre d'adieu à son père.
Le mercredi matin 17 juillet à partir de 8 heures, c'est l'audience du Tribunal révolutionnaire avec défilé des témoins, le jugement va être prononcé. Tout au long de ce procès elle va répondre aux questions de façon exacte, sans jamais chercher à minimiser les faits. A l'issue des débats, l'accusateur public Fouquier-Tinville réclame sa tête. Le défenseur demandé étant absent, le président désigne d'office Chauveau-Lagarde qui se trouve dans la salle.
Elle est condamnée à mort à l'unanimité des jurés. Retour dans sa geôle en début d'après-midi. Elle avait demandé que quelqu'un fasse son portrait. Le peintre Jean-Jacques Hauer entre, il ne lui reste que deux heures pour terminer l'esquisse qu'il avait commencée dans la salle d'audience.
A 17h30, elle monte dans la charrette qui l'emmène à l'échafaud sur la place de la Révolution. Mercredi 17 juillet 1793 à 19h30, Charlotte Corday a cessé de vivre. Elle aurait eu 25 ans 10 jours plus tard.

 

Quelques faits divers

1824  -  Saint-Paul-de-Courtonne a absorbé la commune de Livet, au nord-est, qui comptait 46 habitants (1821), Saint-Paul-de-Courtonne en comptait alors 406 habitants.

Mai 1868   -   Un orage   -   Vendredi, vers seize heures, un orage épouvantable a éclaté sur la commune de Courtonne-la-Ville. La pluie est tombée avec une telle abondance, que l'encaissement du chemin n° 1, de Courtonne-la-ville au Planquery, par le Bocage, a été détruit sur une longueur d'environ un kilomètre. Il n'y a pas d'autre perte à déplorer. 

 

 

Saint Paul de Courtonne en premier lieu et Courtonne la ville séparée par "le pont de la discorde"

Juin 1868   -   La chasse.   -   Une battue au renard a eu lieu le 7 juin à Courtonne-la-Ville, dirigée par le lieutenant de la louveterie, M. LeVillain, trois de ces malveillants animaux sont tombés sous les coups de feu des chasseurs.

Août 1868   -   Une battue   -   Jeudi, sur la demande des habitants de Courtonne-la-Ville, dont les poulaillers étaient dévastés, une battue a été faite sous la direction de M. Levillain, le lieutenant de louveterie de l'arrondissement, le résultat est encourageant : cinq renards, dont trois vieux et deux jeunes, ont été tués.

Saint Paul de Courtonne en premier lieu et Courtonne la ville séparée par "le pont de la discorde"

Juillet 1875 C'est à St-Paul-de-Courtonne que l'infortuné Lebourgeois a trouvé la mort. Cet homme, qui avait construit lui-même son humble habitation, n'avait pas voulu s'en éloigner. Il ne voulait même pas que sa femme et ses enfants la quittent, et pour les en empêcher, il avait amené devant la porte un vieux bahut qui la barricadait. Mais sa femme, affolée, lui arracha la plus jeune des enfants qu'il tenait dans ses bras, repoussa violemment le bahut et s'élança dehors, suivie de deux autres enfants. Quelques minutes après, la maison s'écroulait, étouffant l'obstiné propriétaire sous les débris que le torrent emportait au loin, ne laissant à la plaçe de la maisonnette qu'un trou profond rempli de pierres et de limon.

 

l'église de Saint Paul de Courtonne et l'église de Courtonne la Ville au fond.

Mars 1880  - Les voleurs d’églises -  Dans la nuit de mercredi de la semaine dernière, des voleurs se sont introduits dans l’église de Saint-Paul-de-Courtonne, par la fenêtre de la  sacristie, et ont dérobé environ 35 f.

Septembre 1893  - Les voleurs d’églises -  La semaine dernière, des malfaiteurs ont pénétré en brisant un carreau dans l'église de St-Paul-de-Courtonne. Ils ont fracturé tous les tiroirs dans la sacristie et se sont emparés de divers ornements d'église, notamment d'une étole, d'une chasuble et de 5 aubes, le tout estimé 370 fr. Dans le tiroir où les aubes ont été dérobées, se trouvait la caisse de la fabrique, que les malfaiteurs n'ont pas vue. (Source : Le Bonhomme Normand)

Place Saint Martin - Courtonne la Ville.

Janvier 1894  - Tué à la chasse -  Mardi, M. Houley, fils du maire de Saint-Paul-de-Courtonne, chassait avec un ami. Comme celui-ci rechargeait son fusil, le coup partit, et toute la charge atteignit M. Houley, qui fut tué net.  (Source : Le Bonhomme Normand)

Février 1894  - Brutalités -  Samedi dernier, à Courtonne-la-Ville, plusieurs ouvriers de l'entreprise Boyer achevaient de charger quelques wagons de ballast destinés aux travaux de la gare de Lisieux. La journée allait finir; un des terrassiers, le nommé Joseph Guilloux, 44 ans, voyant un de ses camarades entreprendre de charger un nouveau wagon, il voulait l'en empêcher, l'autre résista. Guilloux devient furieux et porta à son camarade un violent coup de pioche dans le ventre, lui faisant une assez grave blessure. S'étant assuré  de la personne de Guilloux, le contremaître le fait enfermer dans une cave et prévient la gendarmerie de l'Hôtellerie. Le lendemain matin, Guilloux avait trouvé moyen de fuir en pratiquant un trou dans le mur. Il ne tarda pas, cependant, à être arrêté de nouveau. 

Le bourg de Courtonne la Ville.

Mars 1894 - Une incendiaire -  Dernièrement, un commencement d'incendie se déclarait chez la femme Dubus, journalière à Courtonne-la-Ville, le feu avait pris à la toiture par une cause inexpliquée. Les voisins se sont déplacés  dès le début avec des seaux et ils  éteignirent le feu malgré les propos de la femme Dubus qui leur disait : « Laissez donc brûler, ne suis-je pas assurée ? » Elle l'était, en effet. Le parquet a fait une enquête et la femme Dubus a été arrêtée pour incendie volontaire. 

Janvier 1940  - Animaux maltraités - Un procès-verbal pour infraction à la loi Grammont a été adressé contre Mme Lucie Riel, âgée de 62ans, ménagère, demeurant à Courtonne-la-Ville. Celle-ci avait quitté sa maison le 7 janvier, laissant à son domicile plusieurs animaux. Le 26 janvier, ils n'avaient pas eu encore une seule bouchée de nourriture et plusieurs de ses bêtes étaient mortes.

 

Courtonne la Ville, la place et l'église Saint Martin.

Janvier 1944    -  Le terrorisme chez nous  -  Vers 20 h,     3 hommes armés d'un pistolet, d'un couteau de boucher, d'une fourche et d'un nerf de boeuf, pénètrent chez M. Lainé, 74 ans, équarrisseur à Courtonne-la-Ville et se font remettre 7000 fr, un litre d'eau de vie et quatre paquets de cigarettes. Ayant voulu résister, M. Lainé est blessé de plusieurs coups de couteau puis ligoté ainsi que sa fille, Mme Desfèvre, sa cousine et son commis. Puis les bandits disparaissent après avoir coupé les fils électriques.

  

l'église de Saint Paul de Courtonne et l'église de Courtonne la Ville.

Mai 1944 - L'express de Paris est mitraillé  - Deux morts et 21 blessés. - Hier, vers 12 h 30, l'express Paris - Cherbourg a été mitraillé par les avions anglo-américains près de Courtonne la ville, entre Bernay et Lisieux.     

Deux voyageurs ont été tués et on compte 21 blessésdont le mécanicien, M. Levergeols, demeurant à Caen rue de la Marne et qui a eu une jambe coupée.

1972  -  Une fusion.  -  Courtonne-les-Deux-Églises est l'issue de la fusion des communes de Courtonne la Ville (333 habitants, au nord, sur la rive droite de la Courtonne) et de Saint Paul de Courtonne (205 habitants.

 

Saint Paul entrée de Courtonne la Ville.

L’église Saint Paul de Courtonne, située dans la vallée bordée par la Courtonne, a été construite pour sa partie la plus ancienne au XVème siècle.

La nef conserve des fonts baptismaux de cette époque. Le chœur, reconstruit vers 1858, montre un maître autel en bois peint et doré, le tableau de la partie centrale du retable figurant la conversion de Saint Paul.

A noter :
- une confrérie de charité très active jusque dans la première partie du XXème siècle.

- Le Mariage le 20 août 1729 de Marie Adélaide de Belleau avec Jacques Adrien de Corday, ce sont les grands parents de Charlotte Corday.

Eglise de Saint Paul.

L’église Saint-Martin, elle, se trouve au cœur du bourg. Elle sera construite en briques au XIX ème siècle en remplacement d’une église romane, devenue trop petite et vétuste. De style néo-gothique, elle présente sur sa façade une tour-clocher décorée de croisillons.

Eglise Saint Martin.

Lavoir   du XIXème siècle

Lavoir du XIX ème siècle.

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